Pigeon VoyageurColombier "Des Racines et des Ailes"
 
Vainqueur de la Finale de la Mondiale Course ROYE 2003
Champion de Fond Groupement Colombophile du Calvados 2007
Vainqueur de Tarbes 2003, Carcassonne 2003, Perpignan 2004, Pau 2009, Saint Gaudens 2011, Jarnac 2013 et Barcelone en 2008 : seul pigeon du Calvados rentré le soir du concours
1er As Pigeon Fédéral Jeunes 2014 avec la championne "TREVE"
13ème prix International PERPIGNAN 2015 sur 15.937 participants avec "MISTRAL" !...
 
 

Programme de Soins

 

le vétérinaireType the title here

Les colombophiles ont coutume de dire que la saison commence à la fin du dernier concours de la saison précédente. Je crois que cet adage s’applique non seulement à la sélection des pigeons (voyageurs et reproducteurs) sur les résultats des concours mais aussi à la prophylaxie de la colonie, c'est-à-dire à l’ensemble des traitements à appliquer pour permettre aux pigeons de se présenter dans les meilleures conditions la saison suivante.

Dans une colonie dite « ouverte », c'est-à-dire qui participe aux concours, aux expositions et qui achète ou échange des oiseaux, les pigeons sont inévitablement soumis à des agressions du milieu extérieur dans les paniers ou par les nouvelles recrues et les retardataires. C’est pourquoi je pense qu’il est indispensable de procéder à des traitements annuels ou semestriels afin de tenir en respect les principales maladies virales, bactériennes et parasitaires que sont : la paramyxovirose, l’adénovirose, la variole, la paratyphose, les vers (ascaris et capillaires), la coccidiose et la trichomonose.

Au cours du mois d’août, avant d’hiverner les pigeons et pour les « mettre au propre », en particulier si vous envisagez de leur faire élever des tardifs, il me semble nécessaire de profiter de la couvaison pour vermifuger l’ensemble de la colonie puis pour réduire le niveau de contamination en matière de coccidiose et de trichomonose par un traitement approprié. Les préparations actuelles proposées dans le commerce et qui permettent de traiter l’ensemble de la colonie par l’eau de boisson me semblent les plus fonctionnelles. Certaines d’entre elles peuvent être cumulées dans le même abreuvoir. Je réserve pour ma part les traitements individuels par comprimé à toutes les introductions de pigeons (retardataires, nouvelles acquisitions) qui surviennent après les 3 cures que nous venons de citer.

En dehors de maladies déclarées et pour lesquelles il faut faire appel au vétérinaire, je laisse ensuite les pigeons sans aucun traitement jusqu’à l’année suivante. C’est la meilleure façon de leur faire développer leurs propres défenses immunitaires, contre les maladies respiratoires en particulier. Seuls les tardifs doivent être vaccinés contre la paramyxovirose avant la fin de l’année. Si l’on recommande le plus souvent de vacciner les jeunes au sevrage (ce qui est un moyen mnémotechnique pour ne pas oublier) je préfère pour ma part attendre encore 2 ou 3 semaines afin que la bourse de Fabricius soit bien développée et que leur système immunitaire soit plus réceptif au vaccin, donc plus à même de développer des anticorps.

N’élevant pour ma part aucun jeune d’hiver, la saison commence pour nous par les accouplements de début février. Le mois de Janvier est donc consacré aux vaccinations de l’ensemble de la colonie (veufs, yearlings et reproducteurs). C’est la période idéale car il fait froid, les pigeons sont au repos et il se passera plus de 3 semaines avant la naissance des premiers jeunes ce qui va permettre d’optimiser la qualité du colostrum. En effet, avant d’être en mesure de produire leurs propres anticorps, les jeunes animaux reçoivent de leurs parents une certaine quantité d’anticorps par l’intermédiaire du colostrum. Cette immunité dite « passive » va leur permettre de se défendre contre les agressions du milieu pendant les premiers jours de leur vie. La qualité du colostrum sera d’autant meilleure que les parents ont eux-mêmes été récemment vaccinés. J’utilise pour ma part le colombovac PMV / Pox afin d’associer la paramyxovirose et la variole en une seule injection. Pour les pigeons (yearlings et jeunes reproducteurs) qui n’ont jamais été vaccinés contre les salmonelles, je procède avec un écart minimum de 3 semaines à une seconde vaccination contre la paratyphose.

Si les pigeons ont été hivernés dans des volières extérieures sans caillebotis, dans des colombiers paillés ou en semi-liberté, il y a un risque à ce que les pigeons se soient recontaminés par l’un ou l’autre parasite intestinal. C’est pourquoi il me semble préférable de profiter de la première couvaison pour revermifuger les pigeons et pour effectuer le second traitement annuel contre la coccidiose. C’est l’assurance d’avoir des jeunes qui pousseront bien, sans être contaminés au nid par leurs propres parents au moment de la régurgitation des repas.

Les femelles seront retirées avant leur seconde ponte afin de laisser les veufs terminer seul l’élevage de l’unique pigeonneau qui leur a été donné d’élever. Les premiers entraînements, voire les premiers concours seront joués sur cette position de nid au cours de laquelle les pigeons pourront être traités contre la trichomonose afin de leur permettre d’atteindre les premières grandes échéances (concours fédéraux et interrégionaux) dans les meilleures conditions. Les jeunes profitent indirectement de ce traitement avant d’être sevrés par l’eau de boisson que va régurgiter le veuf à son jeune. De leur côté, les reproducteurs reçoivent le même traitement à la même date alors qu’ils terminent leur seconde couvaison.

La première tournée de jeunes ainsi sevrée peut intégrer le colombier de pigeonneaux en pleine forme. Comme dans tout rassemblement d’animaux ou toute constitution de cheptel (surtout s’il y a quelques introductions de pigeonneaux extérieurs), il ne faut pas attendre les
premiers signes de maladie respiratoire ou les premières pertes de pigeonneaux pour se soucier de leur santé. Comme nous l’avions testé avec succès lors du Trophée 2000, je réduis la contamination des pigeonneaux par un traitement antibiotique à large spectre contre les maladies infectieuses avant de procéder à leur première vaccination contre la paramyxovirose. Un rappel de vaccination un mois plus tard couplé à la première vaccination contre les poquettes (variole colombine) semble efficace pour protéger les jeunes qui seront joués l’année de leur naissance.

La trichomonose étant le principal agresseur de nos jeunes et de nos veufs dans les paniers de voyage, des rappels anti-trichomonose seront effectués au cours de la saison des concours en profitant des week-ends de repos. Il est bien entendu indispensable de toujours traiter les femelles de veufs en même temps que leurs partenaires car elle sont sujettes à toutes les contaminations lors du retour des concours et feraient perdre toute efficacité aux traitements si elles étaient négligées. Les pigeons étrangers et les retardataires seront toujours isolés et remis » au propre » par des traitements individuels avant de réintégrer un plancher de veufs en pleine santé.

L’application de ces quelques principes qui représentent un plan de prophylaxie de base est pour moi le meilleur moyen de lutte contre l’adénovirose, maladie virale qui décime nos pigeonneaux et pour laquelle nous ne disposons encore d’aucun moyen de lutte efficace en dehors de la constitution d’une équipe de pigeons en pleine santé et à jour de ses vaccinations.


 

Marc SPALART





 
Transformer les fientes de vos pigeons en "Or" pour le jardin
 

Je suis toujours étonné lorsque j’arrive chez un colombophile et que je vois sur le pas de la porte une grande poubelle ou trois sacs plastique pleins de fientes de pigeons qui attendent le jour du ramassage des ordures pour partir. Le principe me surprend d’autant plus lorsque dans le même temps, j’aperçois en traversant le garage deux sacs d’engrais chimique qui attendent pour être épandus dans le jardin ou dans le potager. C’est un non sens sur le plan agronomique mais aussi sur le plan économique.

En ville, les fientes de pigeons ont mauvaise réputation et cela peut se comprendre. Elles dégradent les monuments, tâchent les feuilles des plantes ornementales ou salissent les balcons. Je peux en témoigner puisque c’est grâce à cela que je suis devenu colombophile. Dans les années 75 à 80, mes parents m’avait chargé d’attraper au « corbeau dort » tous les pigeons qui nichaient sur notre maison et enduisaient les balustrades de nos fenêtres de leurs fientes. J’ai donc capturé des dizaines de pigeons de ville avec du maïs enduit de cette poudre bleue avant de croiser le chemin de 2 pigeons voyageurs qui m’ont inoculé le virus de la colombophilie : un hollandais et un allemand de toute beauté.

A la campagne par contre, et nos ancêtres savaient s’en servir, les fientes de pigeons des colombiers seigneuriaux ont très bonne réputation. De l’Asie à l’Afrique, en passant par l’Europe, les agriculteurs récupèrent cet engrais de choix pour fertiliser leurs terres. En effet, les déjections de volailles présentent un des meilleurs équilibres N-P-K (azote, phosphore, potassium) que l’on puisse trouver. Il suffit pour s’en rendre compte de diluer des fientes dans un arrosoir d’eau et d’épandre ce mélange sur votre gazon aux endroits où il est un peu jaune du fait de la nature du sol ou de la présence d’un arbre un peu envahissant. Vous retrouverez quinze jours à trois semaines plus tard exactement les traces de votre arrosoir sur le passage duquel le gazon sera plus vert et plus haut.

La deuxième expérience que j’ai réalisée est de placer pendant l’hiver une volière à fond grillagé contenant des pigeons sur le gazon. Au printemps, loin d’avoir souffert ou d’être morte, l’herbe était deux fois plus haute et plus verte à l’emplacement de la volière qu’à côté, ce qui veut dire qu’en dehors d’un contact direct avec les feuilles des plantes ornementales qui peut brûler le feuillage, les déjections de nos pigeons peuvent sans aucun problème remplacer les engrais chimiques du commerce.



FABRIQUER SOIT MÊME SON ENGRAIS



L’idéal cependant est de composter les déchets du colombier. Pour cela, il suffit de fabriquer un bac à compost en bois à ciel ouvert, posé à même le sol pour permettre à l’eau de pluie de pénétrer par le haut et de s’évacuer par le sol (cf photo).
Le meilleur équilibre est atteint en mélangeant dans ce bac :
- les fientes de vos pigeons, y compris les plumes, les poudres vitaminées et autres restes de grit,
- les tontes de gazon qui vont faire monter la température du tas de compost et accélérer sa décomposition,

- la paille issue du colombier si vous en utilisez. La paille de blé ou d’orge est moins pratique que la paille de pois dans les pigeonniers car elle est moins aérée et s’envole plus facilement. Par contre, elle est plus tendre et se décompose plus rapidement,

- des feuilles d’arbres qui à défaut de paille apporteront de la matière sèche car les fientes et les tontes sont trop riches en eau pour bien se décomposer seules,
- du sable ou de la terre dont vous n’avez pas l’utilité sur le moment et qui complèteront parfaitement le mélange.

 

Title 2Bac à Compost

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Le bac se remplit tout au long de l’année par couches successives qui se tassent sous l’effet du soleil et de la pluie. Nous ne compostons jamais de déchets végétaux malades ou de mauvaises herbes : pieds de tomates, feuilles de vignes, tailles de rosiers, racines de chardons, adventices montées à graine… sont exclus du compost. Il est bon de retourner ce mélange une à deux fois dans l’année et de le traverser de temps à autre avec une barre à mine pour aider l’eau à pénétrer sur toute la hauteur du tas.

L’optimum est de disposer de plusieurs bacs (au minimum 3) et de faire un roulement. Le meilleur compost, parfaitement décomposé et bien grumeleux est obtenu après deux hivers soit 18 mois. Vous ne retrouverez ni fiente, ni plume, ni feuille, ni tonte mais de l’or pour votre jardin. Vous serez surpris du nombre colossal de vers de terre qui s’y développent et toutes les plantes à qui vous apporterez, soit à la plantation, soit au printemps le produit de vos bacs à compost vous le rendront au centuple par la richesse de leur végétation, de leurs fleurs et de leurs fruits. Il vous suffit pour cela de l’épandre à leurs pieds et de l’enfouir par un léger binage.

Ainsi, les sacs de grains que vous achetez à prix d’or pour nourrir vos champions vous serviront une seconde fois pour enrichir votre jardin et économiser l’achat d’engrais. Les colombophiles ne sont-ils pas tous concernés par l’écologie ?

 

Marc SPALART

 




 



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